Un projet de loi dédié à la mise en place d’un système de filtre automatique des contenus pornographiques sera examiné dans l’État de l’Utah. Cette loi concernera les tablettes et smartphones qui seront vendus dans l’État après le 1er janvier 2022. La décision est désormais sur les épaules du gouverneur de l’Utah Spencer Cox.
Un système de blocage automatique des contenus pornographiques
Des milliards de vidéos pornographiques ont été récemment supprimés par Pornhub dans l’intention de lutter contre la pédopornographie. Pour l’État de l’Utah, c’est une loi inédite qui sera votée. En effet, le projet de loi dédié au filtre automatique en vue de bloquer les contenus pornographiques sur toutes les tablettes et smartphone est en train d’être étudié. C’est après le 1er janvier 2022 que ce projet devra prendre effet sur tous les smartphones et tablettes sur le territoire de l‘Utah.
L’article HB72 de l’amendement stipule que chaque smartphone et tablette vendus dans l’État après la date requise devra être équipé d’un filtre de contenu déjà installé et permettant de bloquer tous les contenus qui sont préjudiciables aux mineurs. Le filtre pourra être néanmoins désactivé par les propriétaires majeurs qui le désirent. Pour que la décision soit maintenue, il faudrait toutefois que cinq autres États de l’Amérique du Nord votent des lois similaires.
Une lutte menée par l’État depuis 2016
Il faut rappeler que l’État de l’Utah est entré en guerre contre la pornographie, il y a déjà de cela quelques années. C’est dans une campagne anti-pornographique lancée en 2016 que ce projet s’inscrit. À l’époque, le gouverneur avait pris une résolution déclarant la consommation de la pornographie comme une crise de santé.
La loi mettait à découvert les effets nocifs de la pornographie en ligne. Elle trouvait que la pornographie a un impact sur le développement du cerveau et qu’elle augmente le risque d’avoir des maladies mentales ainsi que des problèmes d’addiction. Cette loi prévoyait une campagne de prévention et d’éducation dans les écoles et collèges. Pour ceux qui sont contre le projet de loi, celle-ci porte atteinte selon eux à la liberté d’expression.